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LA POSITION DES TRADITIONALISTES CONCERNANT LES GENS L'INNOV

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Message  Admin Dim 30 Déc - 22:52

L’exclusion prononcée par le chef de l’Etat ou par un savant ayant un ascendant sur les esprits, contre tout individu qui mérite une punition, est un remède. 
Il ne faut pas en diminuer les doses si on veut le guérir ni les augmenter en volume et en nombre, sinon il risque de périr. Le but, c’est de le corriger non de le détruire (Ibn el Qaïyam el Jawziya). 

(Concernant la vingt-troisième règle) il est impératif de lever le voile ici sur les critères légitimes permettant de mettre quelqu’un en quarantaine. À quel moment ce procédé est-il légiféré ou non ? Pour l’expliquer, nous pouvons dire en réponse que la mise en quarantaine a été légiférée dans le but de réaliser deux nobles objectifs. Dans un premier temps, de punir tout innovateur éventuel et de dissuader dans un deuxième temps toute personne tentée par ses idées ou ses pratiques. (…) Si l’on considère les textes et les paroles des savants liés à la question, il ressort que l’interdiction de s’assoire avec les innovateurs tourne autour de ses deux raisons. Par rapport à cela, il est possible de dire que l’exclusion (Hajr) devient légitime à l’encontre d’un individu que l’on souhaite punir en raison de ses idées et pour l’en dissuader, ou si l’on craint que sa présence porte atteinte à la religion de quiconque se trouve avec lui. Sinon, elle ne serait pas légitime. Il serait même pertinent de renoncer à un tel procédé si l’on escompte en sa compagnie acquérir un intérêt supérieur. 

Si cela est clair, l’exclusion des innovateurs varie dans son statut d’une personne à une autre, compte tenu de la diversité des cas rencontrés et des contextes potentiels. Ces deux paramètres ont un impact positif ou négatif sur les bénéfices escomptés à travers un tel procédé, et sur les raisons motivant son recours.

Les différents cas rencontrés sont fonction :

30 De la personne elle-même : celle-ci affiche-t-elle son innovation ou non ? L’exclusion a-t-elle sur elle un impact positif ou négatif ?

31 Des auteurs de cette exclusion : sont-ils savants ou ignorants ? Sont-ils en situation de force ou de faiblesse ? 

32 De la conjoncture liée à des paramètres dans le temps et dans l’espace : est-il constaté une recrudescence de l’innovation ou non ? Est-elle répandue ? Ses adhérents sont-ils puissants ? Tout cela donc est fonction des différentes époques et des différentes conjonctures. 


1- Les paramètres liés à la personne innovatrice :

Parmi les éléments à prendre en considération pour pouvoir exclure ce genre d’individu, c’est qu’il faut différencier entre l’innovateur qui s’affiche et celui qui ne le fait pas ; comme il faut différencier entre le prêcheur et le non prêcheur. Si l’innovateur est question n’affiche pas son innovation ni n’en fait la propagande, le cas échéant, il n’est pas légiféré de le sanctionner par l’exclusion du groupe. Bien qu’il soit possible de renoncer à sa compagnie pour celui qui craindrait de subir une mauvaise influence dans sa religion. La contestation et la punition s’adressent en l’occurrence à toute personne exhibant sa mauvaise tendance ou sa débauche indépendamment de celles qui sont discrètes. (…) Sheïkh el Islam ibn Taïmiya –qu’Allah lui fasse miséricorde – a souligne à ce sujet : 

« … étant donné que l’exclusion était une forme de punition, celle-ci concerne uniquement les personnes qui affiche la perversité dans les paroles et les actes. » 

Il faut tenir compte également dans la mise en quarantaine du degré d’efficacité en bien ou en mal, que cela occasionne chez la personne concernée. Il faut donc tenir compte des dispositions psychologiques de l’individu et de sa situation sociale. Si l’exclusion le rend plus coriace, et arrogant, il n’est pas légiféré d’y avoir recours dans ce cas précis. Elle concerne plutôt les personnes pour qui tel procédé est profitable, convaincues qu’elles sont de leurs effets de dissuasion.

Sheïkh el Islam ibn Taïmiya –qu’Allah lui fasse miséricorde – précise également : 

« Dans le cas où ni la personne mise en quarantaine ni quiconque ne s’en dissuade. Elle serait plutôt tentée de faire pire, en sachant que les auteurs de la sanction ne sont pas dans une posture favorable, de sorte que les inconvénients peuvent devenir prépondérants aux avantages, le cas échéant, il ne faut aucunement avoir recours à tel procédé. Il existe parfois des situations où il vaut mieux se concilier certaines personnes que de chercher à les punir. À l’inverse, il est possible que l’exclusion soit plus efficace que la conciliation.
C’est pourquoi, le Prophète conciliait certains gens comme il en excluait d’autres ; à l’instar des trois qui ont subit cette punition, ils valaient pourtant mieux que la plupart des gens dont le Prophète voulait concilier les cœurs. Etant donné que ces gens-là représentaient les notables de leurs tribus respectives, il était de l’intérêt de la religion de se les concilier, tandis que les premiers étaient de véritables croyants. Or, des croyants, il y en avait beaucoup d’autres. Leur exclusion profitait donc à la religion en lui permettant de se consolider d’une part, tout en permettant à ces derniers de se purifier de leurs péchés. Dans cet ordre, il est légiféré parfois de se mettre en guerre contre l’ennemi, et d’autre fois de nouer des traiter de paix ou de se contenter d’un tribut. Tout cela est fonction de la situation et des intérêts escomptés. » 

Dans ce registre, il est important également de considérer la période efficace ayant un impact sur la personne exclue. Pour certaines, un mois ou deux est suffisant. D’autres se laisseraient convaincre dans une période plus ou moins longue. Il faut donc tenir compte du délai adéquat permettant de parvenir aux objectifs escomptés sans plus ni moins. Une durée plus courte ne serait pas suffisamment dissuasive et persuasive, tandis qu’une période trop longue risquerait de créer des effets inverses alors qu’il aurait suffit pour être efficace de s’en tenir à la période correspondante. (…) Ce discours est lié à l’innovateur en lui-même en fonction de ses différentes situations.


2- Concernant les acteurs de l’exclusion :

Il est indispensable de considérer la situation des auteurs de cette mise en quarantaine à l’encontre d’un innovateur en particulier dans l’étude de la question : la personne est-elle étendu et avérée dans les sciences ou bien est-elle faible et ne maîtrise pas les sciences de sorte qu’il y a danger à rester avec cet innovateur précisément et de le fréquenter ? Ce paramètre a un impact non négligeable sur la pertinence d’une telle exclusion. Il est légitime pour le savant érudit dans les sciences de s’asseoir avec un innovateur s’il y a un intérêt probable à le faire, comme le fait de l’inviter à se rallier à la Sunna, ou encore de lui expliquer certains points ambigus même dans le cas où ce dernier s’avère un prêcheur. Il est également pertinent d’entamer une controverse comme cela fut le cas pour beaucoup d’anciens avec certaines grandes références de l’innovation. 

Cela, si l’on tient compte du fait qu’à la base, la mise en quarantaine est légitimée pour des raisons d’éducation dans l’espoir de faire revenir les gens à la Tradition ou de peur de recevoir une mauvaise influence. Le cas présent, l’intérêt visant à les faire intégrer à la vérité en restant en leur compagnie dans le but de polémiquer avec eux est tangible. Ce procédé est donc désigné indépendamment de la mise en quarantaine. Surtout si l’on sait qu’il n’y a rien à craindre pour ce savant en question. Au contraire, ce sont plutôt ses antagonistes qui auraient tendance à subir l’influence de ce dernier. Par contre, l’individu non savant ne peut se permettre de rester en leur compagnie. Il doit plutôt s’éloigner de tels individus et les refouler, s’il craint de subir un préjudice pour sa religion comme dans la plupart des cas. Par ailleurs, l’intérêt à rester avec eux n’est pas du même ordre que celui du savant. Autrement dit, il cherche en restant avec eux à leur faire réintégrer la tendance traditionaliste à travers le dialogue et la polémique. Un autre que le savant n’est pas à même de le faire. Toujours est-il qu’il est possible de les faire revenir en se les conciliant. Le cas échéant, il faut tenir compte de cet avantage au dépend du danger potentiel de se voir influencé ; ce qui en soit est un inconvénient. Il faut privilégier sur la balance l’alternative la plus probable après avoir considéré le pour et le contre pour chacune. Certes Dieu Seul le sait !

Parmi les éléments qu’il faut considérer dans la mise en quarantaine par rapport à la situation des acteurs, c’est leur différence en nombre et en force. S’ils parviennent à dissuader la personne condamnée grâce à une certaine autorité dont jouit la personne seule ou leur nombre s’ils s’avèrent un groupe ; dans de telles conditions, il devient tout à fait pertinent d’y avoir recours compte tenu de l’avantage escompté. Or, si la situation est différente de sorte que cette exclusion n’a aucun impact sur cet innovateur éventuel, il n’est pas concevable de remédier ainsi à la situation, sous prétexte de vouloir le corriger, compte tenu de l’absence de résultat positif. Au demeurant, il est toujours possible de le faire, de la part de la personne qui craint pour elle-même de subir une mauvaise influence en restant en sa compagnie.


3- Concernant le lieu et l’époque :

Il faut différencier entre les différentes conjonctures avant de prendre la décision d’une telle sanction. Il est impératif de considérer les endroits et les époques accusant une recrudescence de ce fléau, et où l’autorité de ces dissidents est bien implantée contrairement à d’autres conjonctures où elle n’a pas autant d’intensité en force et en nombre. De la sorte, si les traditionalistes ont la prépondérance sur les innovateurs, il devient pertinent de faire appliquer une telle sanction si le besoin se fait ressentir. Le but étant de les dissuader et de les faire cesser d’adhérer à leurs idées, sous la pression qu’exerce l’exclusion de la société. Si les innovateurs sont supérieurs, dans de telles conditions, il n’est pas pertinent d’en venir à cette punition étant donné qu’elle n’aura aucun impact sur eux. Vu leur nombre important, peu leur importe de se voir exclure par les traditionalistes et de ne plus rester en leur compagnie. Il serait plus pertinent de les concilier si tout danger de se voir subir une mauvaise influence est exclu.

Sheïkh el Islam ibn Taïmiya affirme à ce propos : « C’est pourquoi, les anciens faisaient la différence entre les endroits où l’innovation était répandue à l’instar des Qadarites à Bassora, des astrologues à Khurasân, et des chiites à Kûfa, et les endroits où il en était autrement. Il est important également de distinguer entre leurs chefs et les autres. Si l’on pénètre mieux les ambitions de la religion, il devient plus facile d’emprunter le chemin le plus adéquat pour parvenir à les réaliser. »


Il est donc indispensable de bien considérer les différents éléments cités précédemment avant d’appliquer une sanction à l’encontre des innovateurs comme la mise en quarantaine. Ces éléments sont en relation avec : la personne condamnée, les auteurs de la sanction, les endroits et les époques où se déroule la sanction. Les conjonctures différentes ont une influence sur les desseins religieux à réaliser que l’on peut déceler dans une telle punition. Plus l’étude de la question sera complète autours de ces points importants, plus la décision finale sera pertinente, et plus proche des desseins religieux : si l’on sait que l’attitude à adopter –avoir recours à cette sanction ou non – sera basée sur une telle étude.

En appliquant la Législation divine comme elle nous est venue d’Allah, les affaires terrestres et spirituelles suivent correctement leur cours. La situation des gens s’améliore ainsi ; le bien se propage et trouve de nombreux adeptes. À l’inverse, le mal diminue et trouve peu de partisans. Nous pouvons constater aujourd’hui que la recrudescence du mal et sa prédominance, par l’intermédiaire des athées, des impies, des hérétiques, et des pervers, provient d’une certaine négligence de la part des musulmans dans l’application des moyens légitimés par Allah afin de remédier à ce genre de fléaux et de les contenir. Ce sont tous les outils rentrant dans le cadre de la propagation de la morale (ordonner le bien et interdire le mal), et ses dérivés qui ont pour fonction de faire revenir les gens aux idées corrompus à l’orthodoxie. Entre l’exclusion et la conciliation, le choix le plus approprié sera désigné. De deux choses l’une pour expliquer cette défaillance : soit ces outils sont-ils complètement négligés soit sont-ils mal utilisés. 


Les conditions à remplir


(…) L’exclusion des innovateurs ne peut être légitime et par-là même accepté d’Allah sans remplir la condition fondamentale de validité des œuvres pieuses : La sincérité exclusive à Allah d’une part, et la conformité aux enseignements du Prophète d’autre part. Quant au premier pilier, cela semble évident. Le deuxième pilier quant à lui, peut s’avérer en prenant en considération les paramètres et les critères spécifiques à cette sanction. Il faut savoir que seul le savant avéré dans la Tradition et les principes fondamentaux de la religion (muni de surcroît d’une certaine culture générale du monde dans lequel il évolue, et jouissant d’une expérience de la société, tout en étant parfaitement au courant du profil des gens qui l’entourent), est à même de considérer correctement la chose. L’analyse de la question réclame toutes ces compétences à la fois comme nous l’avons découvert à travers l’exposé des paramètres légitimes relatifs à l’exclusion. 

C’est pourquoi, la mise en quarantaine légitime et sa mise en application relève du ressort des savants actifs. Ils sont suffisamment perspicaces pour en détecter les bienfaits. Ils sont fidèles et sincères dans l’application correcte de la Loi d’Allah et de Son Messager conformément à la pratique des pieux prédécesseurs de cette grande communauté. Ils prennent en main l’orientation du commun des gens en les guidant vers la meilleure alternative possible face à ces situations particulières. Ils préconisent le cas échéant de s’asseoir avec untel et de ne pas s’asseoir avec untel en fonction des intérêts aussi bien généraux que particuliers qui peuvent revenir à la société. Ils ne dévient en rien dans ce comportement de l’héritage des anciens et des grandes références envers leurs élèves et leurs contemporains en général. Il est du devoir enfin pour le commun des gens d’obéir aux savants dans ces prérogatives car ils concèdent une vision d’ensemble sur les problèmes des musulmans dans ce domaine spécifique ce qui fait indubitablement défaut aux autres. Certes Dieu Seul le sait !


Traduit par Karim Zentici

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