LA POSITION DES TRADITIONALISTES CONCERNANT LES GENS L'INNOV
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LA POSITION DES TRADITIONALISTES CONCERNANT LES GENS L'INNOV
Règles à suivre:
Le consensus stipule qu’il faille expliquer aux non arabophones
la religion dans leurs langues respectives (Ibn Hajar el ‘Asqalânî).
Voir : Mawqif Ahl e-Sunna wa el Jamâ’a min Ahl el Ahwâ wa el Bida’ de Sheïkh Ibrahim e-Rahaïlî.
Louange à Allah, nous Le louons, nous implorons Son aide et Son pardon. Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre les maux de nos âmes et les méfaits de nos actions. Celui qu’Allah guide, nul ne peut l’égarer et celui qu’Il égare nul ne peut le guider. J’atteste qu’il n’y a d’autre divinité en dehors d’Allah, Seul et sans associé, et j’atteste que Muhammad est Son serviteur et Son Messager. Ô croyants ! Craignez Allah comme il se doit, et restez musulmans jusqu'à la mort. Ô gens ! Craignez votre Seigneur qui vous a créé d'un seul être, et à partir de lui a créé son épouse. Il a répandu d'eux une multitude d'hommes et de femmes, craignez Allah, Celui par qui vous vous interpellez, et par le lien de sang, certes Allah vous observe. Ô croyants ! Craignez Allah, et prononcez des paroles pertinentes, Il raffermira vos œuvres et vous pardonnera vos fautes. Celui qui obéit à Allah et à son Messager, acquerra alors un succès immense.
Ensuite, le meilleur « mot » (Parole) est celui d’Allah et la meilleure direction, est celle de Son Prophète. Tandis que les pires des « maux », sont les inventions ; Chaque invention est innovation, chaque innovation est égarement, et chaque égarement conduit en enfer :
1- La définition des traditionalistes : toute personne qui se conforme au Livre d’Allah, à la Tradition Prophétique, au consensus des Compagnons, et de leurs fidèles successeurs jusqu’à nos jours. Ils se particularisent pour leur non dissidence dans le dogme. Leur cercle englobe le commun des gens qui les prennent en référence.
2- Les traditionalistes n’adhèrent pas à un pseudonyme en particulier si ce n’est à l’Islam et à ses enseignements. Quant aux noms sous lesquels ils sont reconnaissables (les gens de la Tradition et de l’Union, la secte sauvée, le groupe sauvegardé, les traditionalistes ou les salafistes), ils sont inspirés du Coran et de la Sunna. Les uns leur ont été attribués explicitement par le Messager (), les autres leur ont été concédés grâce à leur parfaite et juste application de l’Islam. Ils sont dans leur essence complètement différents des appellations attribués aux innovateurs qui sont soit dérivés de l’origine de leur dissidence ou soit proviennent-elles de l’affiliation à des individus qui sont les fondateurs de ces diverses tendances.
3- Il n’est pas concevable de taxer d’innovateur une personne affiliée aux traditionalistes, comme il n’est pas concevable non plus de la juger exclu de leur tendance sous prétexte que cette dernière ait simplement commis une erreur ; que ce soit en ayant fait une mauvaise interprétation des Textes dans une question relative au dogme et à l’unicité ou bien dans les questions qui se rattachent aux rituels.
4- Les traditionalistes admettent à l’unanimité l’obligation de suivre le Coran, la Sunna, et le chemin des premiers anciens reconnus pour leur droiture et leur mérite. Ils condamnent également l’innovation ou l’hérésie sous toutes ses formes ; elles sont sans exception égarement et perdition. Aucune d’entre elles n’est considérée comme pertinente. Elles sont plutôt condamnables pour les savants traditionalistes. Leurs auteurs sont par-là même considérés condamnables et haïssables.
5- La définition de l’innovation selon eux : c’est toute voie inventée dans la religion qui vient s’opposer à la Législation avec l’intention pour celui qui l’emprunte d'amplifier l’adoration d’Allah ().
6- L’innovation recèle diverses répartitions qui sont fonction de ses différentes considérations. Entre autre, elle se partage entre effective et additionnelle, ordinaire (temporelle) et cultuelle (spirituelle), concrétisée et non concrétisé, dogmatique et rituelle, intégrale et partielle, simple et complexe, jugé apostasie et non jugé apostasie.
7- Recenser les critères principaux qui caractérisent les innovateurs. Cela, en faisant l’analyse de l’expression les gens des pulsions et de l’Innovation, en précisant son sens de manière générale. Etablir les éléments qui permettent de témoigner de l’adhésion d’une personne au cercle des innovateurs. Citer leurs signes distinctifs qui sont pour les principaux : la division, suivre les passions, se rattacher à des arguments ambigus, confronter la Sunna au Coran, la haine des traditionnistes, donner des surnoms aux traditionalistes dans le but de les discréditer, ne pas adhérer à la tendance des anciens, taxer d’apostat tout opposant à leur doctrine sans se baser sans aucune référence pour le justifier.
8- La définition des principales sectes innovatrices à partir desquelles se sont diversifiées les autres tendances. Autrement dit : les Kharidjites, les Shiites, les Qadarites, et les Jahmites.
9- Exposer la position des traditionalistes concernant l’exclusion des innovateurs de la religion et leur statut de pervers. Celle-ci est basée selon deux principes :
Premièrement : la stipulation dans les textes du Coran et de la Sunna que telle parole ou tel acte provenant de la personne accusée implique l’apostasie en question –concernant le statut d’apostat – ou implique la perversité –concernant le statut de pervers –.
Deuxièmement : appliquer ce statut à l’auteur de cette parole en particulier ou l’auteur de cet acte de sorte que les conditions d’apostasie ou de corruption soient remplies et que toute objection à le faire soit exclue.
10- Le statut d’apostat prononcé par les anciens à l’encontre de certaines sectes à l’instar des Jahmites ou des Qadarites qui ont la particularité de renier le Savoir antérieur à Allah ou encore des Rafidhites ultra, doit se comprendre dans l’absolu. Celui-ci n’implique pas d’être applicable à chaque partisan de ces sectes.
11- Exposer la position des traditionalistes concernant le fait de maudire les innovateurs.
Deux cas de figure sont possibles
:
Premièrement : leur souhaiter la malédiction dans l’absolu (en général). Cela correspond à maudire une attitude dans son sens large, comme le fait de maudire une particularité que les textes s’accordent à maudire. Trois particularités sont à recenser dans ce registre : la mécréance, la corruption des mœurs, et l’innovation. Ou bien, cela concerne-t-il une particularité dans son sens strict comme le fait de maudire les juifs, les chrétiens, les manichéens, et certaines sectes affiliées à l’Islam parmi les innovateurs.
Deuxièmement : maudire une personne en particulier en disant par exemple : qu’Allah maudisse untel… en citant son nom.
Concernant la malédiction indéfinie, celle-ci est tolérée à ses deux niveaux conformément aux textes et à l’opinion des anciens. Quant à souhaiter la malédiction à quelqu’un de précis, son statut est sujet à divergence entre les prédécesseurs : les uns l’ont catégoriquement interdit, les autres l’ont autorisé à l’encontre du mécréant sans toutefois l’autorisé pour les pervers. Une autre tendance l’a autorisée dans la situation où la personne en question le mérite qu’elle soit mécréante ou non. Autrement dit, si celle-ci commet un acte considéré maudit par la Législation dans la mesure où les conditions pour se voir maudire soient remplies et où toute objection à le faire soit exclue. La troisième tendance reste la plus pertinente, mais Dieu Seul le sait !
12- Exposer la position des traditionalistes concernant l’acceptation de leurs œuvres auprès d’Allah. La tendance générale dans cette question consiste à dire que les actes provenant d’un innovateur sur le plan de son acceptation ou non, sont astreints aux critères à considérer pour définir si un acte est accepté auprès d’Allah ou non en règle générale. À partir du moment où les conditions d’acceptations sont remplies, celui-ci est valable si Dieu le veut. Tandis que si une des conditions manque pour se voir valide, le cas échéant, il est refusé. En ce qui concerne l’innovateur apostat, son œuvre est entièrement rejetée étant donné que la condition d’appartenance à l’Islam n’est pas remplie. Celle-ci s’avère la condition sine qua none pour se voir accepter toute œuvre pie. Quant à l’innovateur non apostat, il faut considérer si tel acte venant de sa part est une pure innovation ou non. Dans le cas où il s’avère une pure innovation, il se voit non valide pour avoir altéré la condition de conformité à la Tradition. Cela est valable pour celui qui ne remplit pas la condition de la sincérité exclusive ; son acte ne sera pas non plus accepté.
Or, si son action puise son origine dans la religion, celle-ci peut-être entachée par une innovation ou non. Dans le cas où celle-ci n’est pas entachée par une innovation et s’avère exclusive à Allah, le cas échéant, elle est valide. Le cas contraire, elle peut-être complètement altérée –si une défaillance est constatée au niveau des conditions de validité – ou non. Si les conditions de validité ne sont pas entamées, son auteur bien qu’il soit condamnable pour avoir innové dans la religion, se voit valider son action. Néanmoins, si son action entame l’une des conditions de validité, elle sera refusée. Certes, Dieu Seul le sait !
13- La position des traditionalistes concernant l’acceptation du repentir des innovateurs. Leur repentir est accepté auprès d’Allah si celui-ci répond aux conditions de validité du repentir. Cependant, ils parviennent rarement à se repentir ; très peu de cas en effet sont à recenser étant donné qu’ils considèrent que leur innovation fait partie intégrante de la Religion. Par conséquent, ils ne peuvent se repentir s’ils restent sur leur position contrairement aux simples désobéissants. Ces derniers savent pertinemment que leurs actes vont à l’encontre de la Législation ; ainsi leur repentir est plus plausible. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre la parole de certains anciens : « L’innovation est plus aimée de Satan que les péchés. Les péchés sont sujets au repentir tandis que l’innovation n’est pas sujette au repentir. »
14- La position des traditionalistes concernant le fait d’effectuer la prière derrière un innovateur. Le statut relatif à cette question diverge selon les cas, et dépend de quelle sorte de prière ce dernier préside. Dans l’hypothèse où l’innovateur est un apostat, la prière n’est pas valable derrière lui étant donné que celle-ci n’est pas valable pour lui-même. Néanmoins, si ce dernier à la fonction de présider la prière du vendredi, dans la situation où il n’est pas possible de la faire derrière un autre, il faut l’accomplir dans l’intention de la refaire ensuite. Dans le cas où il ne s’avère pas un apostat, si de surcroît il ne fait aucune propagande, il est possible de prier derrière lui en sachant qu’il vaut mieux le faire derrière une personne crédible dans la mesure du possible. Si l’innovateur non apostat prêche son innovation, auquel cas il faut prier derrière lui dans la mesure où il n’est matériellement pas possible de la faire ailleurs que chez lui. Il est malgré tout déconseillé de prier derrière un tel individu, si la situation permet de la faire sous la direction d’une personne crédible.
15- La position des traditionalistes concernant contracter un mariage avec un innovateur. Si la personne en question est jugée apostat, cela n’est absolument pas permis compte tenu de son état de mécréance pour avoir apostasié de la Religion. Il n’est permis ni de se marier avec de tels individus ni de les marier à l’unanimité des traditionalistes. S’il n’est pas considéré apostat, il ne peut se marier avec une traditionaliste étant donné qu’ils ne sont pas de condition équivalente. Toutefois le contrat reste valide même s’il est déconseillé d’accepter un tel prétendant de la part de la femme et de ses tuteurs. Il faut savoir que l’égalité des conditions est un droit conféré aux deux parties concernées (la femme et le tuteur). Toutes deux ont l’autorité de l’annuler. Quant au mariage contracter entre un traditionaliste et une innovatrice dont l’innovation n’a pas atteint le degré d’apostasie, il reste valide étant donné que l’équilibre des conditions est valable du point de vue de l’homme devant être de condition égale à la femme non le contraire. Toutefois, il vaut mieux éviter pour un homme de se marier avec une innovatrice en raison des désavantages que peut engendrer un tel mariage.
Traduit par le frère Karim Zentici
Notes:
1-La famille de ‘Imrân ; 102
2-Les femmes ; 1
3-Les coalisés ; 70-71
4-L’auteur vient de publier un ouvrage très important sur la question qui s’intitule e-Takfîr wa Dhawâbituhu. (N. du T.)
5-Les savants ont autorisés de traduire le Nom Sublime d’Allah dans une langue étrangère si le mot traduit n’a pas de mauvaises connotations comme me l’a signalé Sheïkh Sâlih e-Suhaïmî –qu’Allah le préserve – en faisant allusion à Khûda le nom donné au dieu perse. Voir El Fatâwâ el Kubra d’ibn Taïmiya (6/657) et Fatâwâ al Lejna e-Dâïma (1/160). Toujours est-il qu’il vaut mieux laissé Allah tel quel surtout si l’on sait que son évocation est une adoration ! (N. du T.)
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